lundi 14 septembre 2009

Rapa Nui, 1er jour: Nos premiers Moais


(Notre camping)

Voici le début de mes photos de l'Ile de Paques, Isla de pascua, Rapa Nui en Rapa Nui (la langue des rapa nui, les habitants de l'ile) (oui ça fait un peu schtroumpf comme phrase), surnommée Te pito o Te henua, le nombril du mond,e parce que c'est l'endroit au monde le plus éloigné de tout, à 4h en avion du Chili et de Tahiti, et rien entre. L'ile a beau être chiliennne, sa culture est clairement polynésienne, on a même eu le droit aux colliers de fleurs et de coquillages en arrivant à l'aéroport (je vous en épargnerais les photos). Ainsi, grâce à Robin, ma colocataire hollandaise, qui nous a convaincu, Pauline, Steffie (allemande) et moi que les billets d'avion étaient tellement peu chers (en été ils peuvent aller jusqu'à 400 euros l'aller-retour, mais ici on est encore en plein hiver) que ça valait le coup de partir aussi loin du Chili (et à 4h plus près de la France, tout près si on pense à Tahiti!). Voilà comment on s'est retrouvé à Rapa Nui, après avoir poirauté 6h à l'aéroport de Santiago pour cause de problèmes techniques. Nous sommes arrivées le mercredi dans la nuit, voici les photos de jeudi.


Nos premiers Moais, les plus impressionants, ceux qui m'ont donné la chaire de poule. Au 20ème, on s'habitue...Mais là, ils étaient là, debouts, majestueux, imposants, magiques, mystiques...Et c'est...wow. Avec levent et le bruit de la mer, encore plus!
Les moais font en général 3 à 9 m, et sont tournés vers l'interieur de l'île, parce qu'ils représentent les ancêtres, qui veillent sur leurs descendants. On dit qu'il y en a 900 sur l'ile, mais tous ne sont pas impressionant comme ça: souvent, on en voit et on pense que ce sont des des gros cailloux ou des rochers à la forme étrange... 300 seulement (!) ressemblent vraiment à des moais et le sont sans aucun doute. Ils ont été fait entre 900 et 1600 avant JC. Après la mort des ancêtres, les familles les plus riches faisaient construire un moais le réprésentant (pour cela, en observant bien, on peut se rendre compte qu'ils sont tous différents. Par exemple, les longues-oreilles sont les anciens chefs de tribus). Le moais était donc vraiment une question de statut social: Cela coutait cher de le faire fabriquer, mais surtout de le déplacer de la carrière à l'ahu (autel), souvent au bord de la mer, près du village appartenant à la famille en question. Bien que les archéologues se demandent encore comment les rapanuis déplacçaient les moais, ce qui est sur est que cela prenait plusieurs mois et qu'il fallait nourrir plusieurs dizaines d'ouvriers pendant ces longs mois.



















Un des seuls moais à qui il reste des yeux en corail, les autres étant partis avec le temps. Pourtant, le moais était complet seulement avec ses yeux, puisqu'ainsi l'ame de l'ancêtre revenait dans le moais. Le chapeau est fait dans une autre carrière que le moais, mais personne ne sait ce qu'il signifie. Certains disent, à cause de sa couleur rouge, qu'il représenterait les organes génitaux féminins, et que le moais serait un symbole phallique, porteur de fertilité pour sa tribu.


Robin et Steffie













Un moais moins bien conservé, et sans oreille! (donc pas un chef)


Robin et Steffie, de derrière :




Après cette petite approche de l'île, on a fait une petite randonnée improvisée, toute l'aprèm. Problème: aucune indication sur cette île, et de grandes grandes étendues inhabitées. Résultat: On avait pas d'eau et j'ai bien crut qu'on s'était perdues. Mais non! On a aussi vue une grande charmante mais dont je n'ai pas de photos, et surtout n' a pas pu la visiter car pas de lampe de poche (et donc déconseillée par le routard). Il s'est ensuite mis à pleuvoir à verse, on a donc accéléré, arrêté la 1ère voiture (c'est très facile de faire du stop à rapanui), et on s'est réhydraté tout en mangeant des empanadas de fruits de mer, spécialité locale.
Heureusement que pour le camping nous avions prévu le nourriture, le coût de la vie et surtout de produits alimentaires étant 3 à 4 fois plus important que sur le "conti". En effet, absolument tout est importé. Les chiliens vivant sur l'île raconte que ce qu'il leur manque, c'est d'avoir du choix dans les produits...Et si le bateau ne vient pas pour cause de mauvais temps, pas de lait, même pas à un prix exhorbitant, pour ton petit-déjeuner! Les jeunes, eux, disent que même si ils adorent "leur" île, et qu'ils ne s'imaginent pas vivre au Chili (eux ne se considèrent pas vraiment comme des chiliens), il s'ennuient un peu, tout de même, sur cette ville avec moins de 4000 habitants...(2000 rapanuis et 2000 chiliens)
Bon, à côté de ça, c'est quand même pas désagréable de vivre là bas, il sont mieux payés et ils ont pour voisin des moais, ils passent leur vie à surfer, ils se connaissent tous et s'entraident beaucoup, et ils ont les paysages les plus extraordinaires que j'ai jamais vus...

2 commentaires:

  1. Merci de nous faire rêver, on en a besoin , c'est super ; et là on est vraiment "Al fin del mundo" ..
    Merci aussi , de la part de tous tes fideles lecteurs, d'avoir mis à jour ton blog, et en plus on a des photos avec toi dessus c'est génial

    Grosses bises de la rue Gambetta

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  2. Formidable!!!Les bras m'en tombent:un vrai moai!Valparaiso,l'ile de Paques...Oui! Il faut rêver.Surtout continue!Jean

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