lundi 24 août 2009

U U U Chi chi chi lelele Universidad de Chile


L'université du Chili (« la U »), fondée par l'État chilien en 1842 est l'université la plus ancienne du Chili, et regroupe quelque 26 000 étudiants.

Elle s'enorgueillit de deux prix Nobel (Neruda et Gabriela Mistral), et a été le lieu d'études de 17 président(e)s du Chili dont l'actuelle présidente du Chili, Michelle Bachelet.

L'Université a grandement participé à l'essor du pays et tient toujours une grande place dans la vie chilienne, après avoir été plus ou moins démantelée durant la dictature. En effet, le régime militaire a tout fait pour affaiblir cette université concentrant l'élite intelectuelle du pays, et surtout des germes de contestation, et nombre de ces professeurs furent contraints à l'exil. Elle est avec la Catolica la meilleure université du pays, et pour les Chiliens, intégrer « la U » est synonyme d'une belle réussite scolaire et d'un futur professionnel qui semble très positif. Surtout, c'est une des rares universités publique d'État. Elle n'est pas pour autant gratuite, bien au contraire: La matricula est aux alentours de 5000 euros (donnée à verifier, je demanderais aux etudiants). Pas etonant, puisque se sont ces mêmes étudiants qui financent la quasi totalité de l'école: Et oui, au Chili, université "estatal", "publica", signifie financée par l'Etat à...12% de son budget! (SciencesPo a encore des beaux jours devant soi pour se dire public tout en faisant raquer les étudiants et en cautionnant le désengagement de l'Etat...) Quand aux universités privés, les toutes petites écoles où il n'y a pas d'étudiants mais des clients pulullent depuis la libéralisation et le démantèlement de l'enseignement superieur chilien. Ici, même le 4ème quintile a parfois du mal à payer l'université à ses enfants, et de l'avis de la plupart, c'est aujourd'hui un des plus grands défis à relever pour le Chili, car sans aucun doute sa plus grande faiblesse.

La « U » est plus qu'une université, c'est aussi une radio, un théâtre, et surtout une équipe de foot, qui aujourd'hui n'a plus rien a voir avec l'université mais a gardé son nom. L'équipe bleue de la U de Chile est la plus populaire avec Colo-Colo, l'équipe indigène. C'est l'équipe supportée officiellement par la maison, où les soirs de matchs retentissent donc ce désormais fameux cri "U U U Chi chi chi lélélé Universidad de Chile".

L'accord entre Sciences Po et la "Chile" (= la "U") ne concerne que l'escuela de gobierno y de asuntos publicos, l'équivalent de Sciences Po. Bon, rien a voir avec le coté prestigieux de Sciences Po, nos camarades sont assez courageux de se passioner pour la fonction publique dans un pays sans service publique, surtout que l'absence de concours fait que le piston est très important. Beaucoup avait postulé en droit...Les matières y sont globalement les mêmes qu'à Sciences Po, en plus techniques et politiques, et il existe deux spécialités: Gestion et Sciences Politiques. Le campus est situé à Santa Ana, et donc à 20 minutes de chez moi à peine (Santa Isabel)...Ce qui vous vous en doutez ne m'empêche pas d'être tout le temps en retard. La bonne nouvelle: Ici, je ne suis pas l'exeption, ça m'arrive régulièrement d'arriver 20 mn en retard et que le prof soit toujours en train de faire l'apppel! Autre point très positif à part la proximité: L'escuela est une escuelita, une petite école: 500, répartis sur 5 ans...Tout le monde se connait donc, et on connait déjà pas mal d'étudiants, avec nos classes on a vite fait le tour. On appelle la dame du secrétariat par son petit nom, le concierge nous a repéré, etc...Normal, après tous les déboires pour avoir cours la première semaine (oui, finalement, avoir ces cours tout le temps annulé, ça en est presque perturbant....Il n'y avait jamais assez d'élèves inscrits pour que le cours est lieu ou les profs avaient des problèmes familiaux, ce qui semble être le chilien pour "en vacances").

Bref, le tout est assez convivial, et les élèves se réunissent presque tous les jeudis soirs pour faire un terremoto (nom d'une boisson a base de liqueur+ de vin+ de sirop+ de glace, vous vous en doutez très ecoeurante, significant tremblement de terre) dans la cour de l'école jusqu'a 21h environ, avec la musique à fond.

J'ai 5 cours de 1h30x2 ou 1h30 par semaine, soit....12h de cours, mais c'est déjà dur d'être assidue!

- Politicas Publicas (4 année) un cours très théorique et très intéressant, le prof est génial et nous fait vraiment participé, surtout pour témoigner, avec l'autre française dans ce cours, de "comment ça se passe chez nous le service public". Il utilise beaucoup d'exemples des politiques publiques récentes au chili, et surtout d'extraits de films, qui ont parfois un rapport très très éloigné avec le sujet, je suppose que c'est surtout parce qu'il est cinéphile!

- Discurso artistico y formas politicas en america latina, un cours à l'intitulé super mais qui est surtout le cours "sieste", surtout quand le prof éteint les lumières pendant 1h pour regarder le power point, et à fortiori quand c'est pour parler de Courbet ou Renoir pendant tout ce temps, alors qu'on veut découvrir l'art latino...


- Poder, violencia, y legitimidad politica (3 année) Avec un prof passionant et très original, même si il parle un peu vite, qu'il est fan de Hegel et qu'il a fait sa thèse sur Foucault...

- Politicas publicas y participacion ciudadana (5ème année) Mon cours préféré, avec que des chiliens, je progresse plus vite en espagnol et je suis chouchouté..C'est très technique vu que c'est un cours de derniers semestres de 5ème année en gestion. on doit, après avoir analysé le succès de la démocratie participative dans certains pays du continent, comprendre pourquoi les politique participatives ne marchent pas au chili et développer une méthodologie pour qu'elles marchent!

- Chile: Identitad, Historia y Cultura: Cours pour étrangers, extremement "fome" (chiant en chilien). On apprend rien, le prof fait 40 fois les mêmes blagues et surtout c'est très superficiels et cliché. ("les latinos sont comme ça" "les gringos sont nuls en histoire" "les parisiennes, ça vous manque de fumer au café en mangeant une baguette"? etc...)

Donc, pour les nombreuses personnes qui m'ont posé la question, non, le problème avec les cours, ce n'est pas de les comprendre....

dimanche 23 août 2009

Valle del Elqui

Tengo de llegar al Valle
que su flor guarda el almendro
y cría los higuerales
que azulan higos extremos,
para ambular a la tarde
con mis vivos y mis muertos.

Pende sobre el Valle, que arde,
una laguna de ensueño
que lo bautiza y refresca
de un eterno refrigerio
cuando el río de Elqui merma
blanqueando el ijar sediento.

Van a mirarme los cerros
como padrinos tremendos,
volviéndose en animales
con ijares soñolientos,
dando el vagido profundo
que les oigo hasta durmiendo,
porque doce me ahuecaron
cuna de piedra y de leño.

….

Gabriela Mistral

Avec beaucoup de retard, les photos de nos 4 jours dans la Valle del Elqui, avec Pauline et deux autres français de l’université. Partis un jeudi après les cours de Santiago, le bus nous à emmené à six heures au Nord, pour ainsi dire une courte distance pour un pays comme le Chili ! Notre première étape fut La Serena, ville balnéaire, une des plus vieille ville du Chili, mais qui nous a beaucoup dessus. Notre étape suivante fut Vicuña, une petite ville très mignonne. Nous avons dormi chez une famille chilienne très sympa, chez la vendeuse de la boutique de la gare, avec qui nous sommes sortis le soir(chants et danse folklorique (cueca), suivi d’un karaoké…tout un programme). Nous avons visité l’usine Capel le lendemain, un des plus gros producteurs de pisco du Chili (sachant que le pisco est vraiment LA boisson nationale). Dernière étape, Pisco Elqui, un village magnifique et un ciel étoilé extraordinaire…










Avec la famille qui nous a logé à Vicuña















dimanche 2 août 2009

Une partie de campagne

Tous les prétextes sont bons pour sortir de Santiago et respirer l'air pur. La semaine dernière, Edys, Eric et Kurt, le voisin, nous avait emmené vers le canyon et les montagnes (splendide). Malheuresement, et Pauline et moi avons oublié notre appareil photo...Je crois qu'Eric en a quelques unes, j'essayerais de les récupérer.
Ce samedi, nous sommes donc allés à Pomaire, petit village de potiers au Sud Ouest de Santiago. Description de wikipédia: "Pomaire est un village de la région de Melipilla dont le nom vient de l'incaica et qui veut dire 'grotte de bandits'. Il est situé à 67km de Santiago.
Les Santiaguinos
viennent ici le week-end pour prendre du bon air et manger des empanadas, réputées comme étant les plus grosses du monde pesant 500 g et même jusqu'à 1 kg. De plus, Pomaire est connu pour son artisanat, constitué d'objets en grès comme le chancho (cochon-tirelire) et beaucoup d'ustensiles de cuisine."

Nous sommes donc partis avec Robin (colloc Hollandaise), les français de la maison et le français de la maison d'en face, prendre le bus vers Pomaire samedi matin.














Car abandonné, très Into the wild. Gravé dessus par Sarah: Happiness only real when shared. Supertramp.














Le pastel de choclo, spécialité chilienne


Empanadas dans le four

samedi 1 août 2009

Du cerro San Cristobal

La vue au dessus de Santiago, du Mont San Cristobal

Le flou: Ce n'est pas la photo ou du brouillard, mais tout simplement le smog, la pollution...
C'est frappant quand on le voit en vrai, comprenez maintenant pourquoi c'est noir quand on se démaquille...














Bienvenida/despedida








Photos de la fête de départ/bienvenue de la semaine de notre arrivée (j'ai l'impression que c'était il y a très longtemps...)
Une vrai crémaillère-bienvenida est prévue pour dans deux semaines.