samedi 5 décembre 2009

Argentina, 3 et 4 décembre

Nous nous reposons un peu à amaicha, puis partons pour le charmant village de Cafayate.
Nous goutons la bas au vin de la région (2ème région vinicole du pays après Mendoza, mais ici, c'est du vin blanc) et aux humitas, specialité régionale. Nous plantons notre tente dans une auberge de hippies franchement sale (15 pesos, el Parque) mais le meilleur prix imaginable!





Le lendemain, départ pour Salta, à 3h de Cafayate: C'est une des 4 plus grosses villes du pays.

Alors que c'est sensé être une des régions les plus sèches. Auberge de jeunesse très bien (Quaja, 25 pesos).

Mortes de faim, nous avalons un matambre pas très bon.

Nous visitons ensuite la cathédrale (très très kitsh, mais remplie de fidèles, etonnemment jeunes), la très jolie église san francisco et le couvent san berdardo.

La cathédrale


L'église


Le couvent









Surtout, nous visitons l'extraordinaire musée archéologique de haute montagne de Salta. Dans ce musée, nous nous retrouvons 500 ans en arrière, dans le Collasuyu, la région la plus au Sud du Suyu, l'empire Inca. Lors de cérémonies ritulles ordonnées par l'Inca, les plus beaux enfants de toute la région allaient à Cuzco, rammenant avec eux le plus beau de leur région: coquillages d'Equateur, plumes d'Amazonie, métal de l'altiplano..Après plusieurs jours de cérémonies et quelques sacrifices, les enfants repartaient vers leurs villages, bénis par l'Inca, accueillis comme des rois. Dans certains endroits, comme dans le Collasuyum ces enfants bénis étaient offerts en sacrifice à la montagne, qui devenait alors sacré.

Le MAAM offre donc cette particularité de, en plus d'exposer des objets incas mangnifiques retrouvés dans les montagnes, de présenter 2 momies de ces niñas-rayos, agées de 6 et 8 ansm retrouvés tout à fait conservées par des alpinistes, après 500 ans de congélation.


GENIAL

vendredi 4 décembre 2009

Road Trip: Argentina, 2 décembre





Sur la route, des paysages très verts...puis bien plus secs.



Nous partons de Tucuman. Nous pensions aller à Tafi del Valle, recommander par le Lonely et le Routard, mais une amie d'amie d'amie habitant Tucuman nous conseille, plus loins dans la Vallée Calchaquies, Amaicha del Valle.

Après 4h de bus, avec une vue luxuriante pendant 3h puis aride tout à coup, nous arrivons à Amaicha, au camping les Algarrobos (8 Arg pesos par personnes et tente, très bien). C'est la première fois que nous utilisons la tente!


Nous patons ensuite en excursion avec Sebastian, LE gars qui s'occupe du tourisme dans le village, qui nous avait convaincu difficilement de prendre son excursion à 40 Arg pesos. Il nous emmène dans son van, avec deux autres touristes, aux ruines de Quilmes, l'attraction de la vallée. Ce sont en effet des ruines pré-colombiennes très importantes. Sebastian nous raconte, pendant une heure comment les diaguitas, ce peuple de guerrier, qui avait résisté aux incas, avait construit ici son village (10 000 habitants à son apogée). Un village à moitié sous terrain, construit sur ces collines pour des régions stratégiques: D'en haut, on y voit toute la région, mais la montagne empêche d'être attaquer par derrière, la montagne protège le village.


Comme les gaulois ils ont donc résisté, dans ce petit village entre 1400 et 1500 et quelques, à l'envahisseur: L'inca puis les colons espagnols. Mais la conquista eut raison de ces valeureux guerriers. Après un long siège, les femmes et les enfants redescendirent petit à petit, et ils furent obligés de se rendre...

Alors commence le grand exode: Beaucoup durent marcher vers Buenos Aires, pour y être réduit en esclavage. Seul 400 survécurent à ces longs mois de marche et de souffrance. Près de BA fut alors fondé la réduction de Quilmes, dont vient la fameuse bière argentine.

50 ans plus tard, des Diaguitas, qui étaient passés de l'autre côté de la montagne, redescendirent de la Cordillère où ils s'étaient réfugiés. Ainsi continuèrent à se transmettre oralement des traditions, comme l'hommage à la Pachamama, la terre. A Amaicha, de nombreux villageois la vénère: En versant sur le sol les premières gouttes du breuvage qui en vient (le vin ou l'eau par exemple) quand on boit (le sprite, j'ai demandé, ca marche pas)m en pausant une pierre sur un des nombreux autels de pierre qu'il y a partout, et, surtout, par la grande cérémonie de la pachamama en aout.

Depuis 20 ans environ, l'héritage indigène de la communauté est petit à petit assumé.

Une partie des ruines de Quilmes est restaurée sous la dictature militaire.

En 1992, sous Menem, l'impensable se produit: L'Etat privatise une partie les ruines. Une entreprise y construit un immense complexe touristique de luxe, avec une grande piscine (alors que les habitants comme le bétail de la région souffrent cruellement de la sécheresse). Après de longues annés de luttes des indigènes, dont les ancêtres repose dans un cimetière sur lequel a été construit l'hôtel, le tribunal décide de fermer provisoirement le lieu en 2007. Certains indigènes souhaitent sa destruction totale, par respect pour les defunts, d'autres, sa transformation en école ou autre lieu de culture.


La partie restaurée des ruines


La partie non restaurée


Vous voyez les batiments et le petit point bleu? Le complexe 5 étoiles et sa grande piscine

Les indiens avait choisi ce lieu puisqu'on y voyait toute la vallée...

Après avoir visité les ruines de Quilmes, nous reprenons le van et partons vers le désert, en prenant un chemin totalement caché de la route et chaotique. Nous arrivons en haut d'une montagne de sable après un bon quart d'heure de marche, et regardons le soleil se coucher en communiant avec la pachamama. Nous revenons ensuite vers la Jeep, avec l'eclairage d'une pleine lune jaune (et d'une petite lampe de poche). Nous y prenons un maté en regardant les étoiles.




Nous reprenons ensuite la jeep et arrivons, un quart d'heure après, dans la maison/ferme d'une mamie de plus de 90 ans et de son fils. Pas d'eau courante ni d'électricité. Le fils va à la "ville", Amaicha, une à deux fois par mois, mais nous ne savons pas si il y va en âne ou à cheval. Nous préparons le guizo (nous avions acheté les légumes à Amaicha) à la lumière de la bougie, et le cuisons au feu de bois.






Une soirée assez magique et hors du temps, en somme...

Road Trip, part 1: Argentinaaaaa (30 novembre-1er decembre)

30 novembre 2009

Me voici de nouveau en Argentine. Pas par obsession, juste parce que c'est le plus près et que c'était ce qui correspondait à nos dates et envies communes avec Heloise, une amie de Sciences Po.


Mais nous commencons ici par une argentine bien différente de celle que je connais déjà. Ce n'est plus celle du tango mais de la flute de pan, l'Argentine Andine, celle qui nous rapproche chaque fois un peu plus de la Bolivie.












Nous avons prévu d'arriver en Uruguay le 15. Avant cela, nous irons à Santiago --> Tucuman --> Valle Calchaquies --> Cafayate --> Salta --> Jujuy --> Quebrada de Humahuaca. Puis nous quittons le Nord Ouest pour voir les chutes d'Iguazu, à la frontière du Paraguay, du Bresil et de l'Argentine et passerons par les missions Jesuites du Paraguay. Enfin, nous pensons passer par Buenos Aires pour rejoindre l'Uruguay 1 ou 2 jours.







Départ, donc, lundi 30 novembre de Santiago. J'ai pris une photo du bus, début d'une collection qui s'appellera probablement: Mes 3 mois en bus, avec les photos des 50 bus que j'aurais prix (au moins un tous les 2 jours en 3 mois...).






Nous partons à 7h de Santiago, arrivons à 14h à Mendoza. Ayant 3h de pause, nous en profitons pour aller acheter un camping gaz, trop cher au Chili. Puis retour au bus, dans lequel nous passons la nuit, avant d'arriver tôt le matin à Tucuman.




L'auberge de Jeunesse, Backpackers Tucuman, est cher mais très bien (38 Ar pesos avec diner et ptit dej) NB: J'ai décidé de mettre le plus de renseignements très pratiques sur internet. Non pas que je souhaite que ma famille qui lit ce blog me fasse un virement (mais si vous insistez, je vous envoie mon RIB) mais parce que Heloise et moi nous sommes enormement servis des blogs pour préparer le voyage.






Nous visitons la cathédrale, la plaza de armas (comme dans toutes les villes du continent).

La cathédrale


Puis nous nous rendons à l'attraction de la ville: La casa Independancia. Tucuman est en effet célèbre dans tout le pays puisque c'est ici que l'indépendance du pays a été signée le 9 juillet 1816.


La déclaration dans le marbre


LA maison où elle a été signée




Nous allons ensuite à San José de Lules, à une demi heure de Tucuman. Cela vaut la peine: Un havre de paix, et un petit monsieur qui nous explique le pourquoi et le comment de ces ruines jésuites (Les Jésuites ont été chassés de tout l'empire espagnol en 1767 sur ordre du roi)



La vierge, parée de bracelets en toc et d'une broche en plastique








dimanche 15 novembre 2009

San Telmo, teatro, tango...Buenos Aires suite et fin


Mafalda (une petite fille dans une BD, lisez là absolument si vous ne connaissez pas, son regard sur le monde est très cynique et tellement juste...) dans le métro: Autre héroïne nationale


Soirée après la Boca (le samedi). Pièce de théatre indépendante (Tercer Cuerpo), dans une minuscule salle comme en regrouille Buenos AIres, le paradis des comédiens et des amateurs d'arts en général sur tout le continent. Sous une pluie battante, on sentait quelques gouttes passer le plafond...Pas facile à comprendre avec l'accent argentin

Dimanche midi, après une petite promenade toute seule (donc sans photos) dans Palermo Viejo, quartier super bobo-chic-jeune la nuit, peut être celui que je préfère dans cette ville, parce que très sympa mais pas trop touristiques et avec pleiiiiin de supers boutiques, où je dormais (chez Emma). Nous avons fêté l'anniversaire de Cait à Sigue la Vaca (suivez la vache). Ce restaurant, un des plus populaires de Buenos Aires, offre buffet à volonté pour un peu plus de 15 euros. ET pas n'importe quel buffet...Si les entrées/accompagnement sont pas mauvais, on y vient de loin pour, évidemment, sa viande. Faite à la parillada (BBQ) comme partout en Argentine (tous les campings par exemple en sont équipés, et pas des petits machins hein), même moi, pas vraiment carnivore, suis retournée 4 fois au barbecue. La viande argentine est à se damner, elle n'a rien à voir avec ce que j'ai pu manger comme viande auparavant: Une saveur très prononcéé, mais surtout une tendresse...ça fond dans la bouche! Ils en mangent tout le temps, dans des quantités impressionantes, et elle ne coûte vraiment pas grand chose (vraiment moins cher que des légumes). Ils mangent vraiment TOUT de la vache. J'ai donc pu gouter des rognons, du matambre (pas de traduction), et, de loin le plus délicieux, et le plus populaire là bas avec le matambre, des mollejas (ris en Français d'après le dico, mais j'ai jamais entendu ça. C'est une partie du coup, et c'est très bon).




Puis ballade à San Telmo, un quartier extraordinaire, le quartier des brocantes et des antiquaires, le montmartre de Buenos Aires (à chaque quartier de cette ville ressemble un quartier de Paris). Quartier très chouette, très animé Morceaux choisis






Tango







Boutiques de San Telma, cour interieur


"Pipi Cucu, la petite boutique"


Défilé urugayen, danse et percussion


MacDo couleur local, au dulce de leche, l'aliment de base du coin (équivalent de la confiture de lait)






Le port


Le dimanche soir, je suis allée avec Emily voir une autre pièce de théâtre (Le petit chaperon rouge), un gros succès commercial dans une grande salle cette fois. La pièce était très très bien, la mise en scène et les décors géniaux. Le théâtre était avenue Corrientes, sur le "Broadway Argentin". Et ce n'est pas une blague: sur quelques blocks s'étalent des dizaines et des dizaines de théâtres commerciaux avec une ou deux grandes salles, scintillant, clignotant de partout et avec des gens qui vous font de la réclame en bas...Une ambiance dingue et géniale, tout à fait différente (et c'est rare à BA de ce que l'on voit en Europe), entre le multiplexe de ciné (on peut aller voir une pièce à n'importe quelle heure et manger du pop corn) et un quartier d'artistes.



Le lundi, nous sommes allés au (très grand et touristique) cimetière Recoleta (voir la tombe d'Eva Peron), et de nombreux autres caveaux qui valent franchement le coup tant ils sont imposants. Puis nous sommes allés faire une visite guidée dans un vieux quartier fermé de Buenos Aires, ancien quartier des intellectuels, où il y a des souterrains, recommandé par 3 bonhommes Routard: Aucun intérêt.

Le soir, nous nous sommes rendus dans un endroit parfaitement extraodinaire, un café-bar-salle pour amateurs pas très bons de tango-vieux grenier-coffre aux merveilles d'objets recyclés. Malheuresement, on ne pouvait y prendre ni photos ni vidéos....


Une prise à la dérobée...