lundi 14 septembre 2009

Rapa Nui, derniers moments

Dimanche matin



Dimanche matin, pour la première fois de ma vie, je suis allée à la messe (c'est assez drôle, non, une première messe à 20 ans sur l'île de Paques? ça a en tout cas fait rire Pauline, avec qui j'y suis allé, et avec une marocaine pour qui c'était aussi la première messe ^^). L'intérêt d'aller à la messe à rapa Nui, c'est d'observer le mélange de deux traditions. Même si les rapa Nui sont tous très catholiques (les premiers européens arrivées sur l'île pour s'installer étaient la plupart des missionaires, qui ont bien fait leur job), ils restent attachés aux croyances plus anciennes. Jésus sur sa croix et Marie ressemble à des Moais Kava Kava avec leurs gros nez et leurs côtes, c'est très très impressionant de les voir cotoyer des tableaux fort classiques. Et la messe est dite en espagnole, mais tous les chants sont en rapa nuis. On a donc eula chance d'écouter tout ça, et de voir les rapa nuis en costume du dimanche et tout apprêtés: Ils sont vraiment très beaux et surtout très belles (avec leurs fleurs dans les cheveux), comme les Tahitiennes.




Ensuite, nous sommes allés rejoindre le pêcheur que nous avions trouvé la veille pour qu'il nous emmène pêcher (on voulait s'auto-nourrir). Mais snif, à cause du mauvais temps, pas possible, après nous avoir trimbalé d'un bout à l'autre de l'île pour voir si il y a un endroit plus calme, il a fallut se rendre à l'évidence.




Triste retour au camping: Que faire?




En fin d'aprèm, le temps s'est enfin découvert, et on a filé vers le volcan, une des eules choses phares qu'on avait pas fait sur l'île. On y était allé la veille, mais voici ce que ça avait donné:

Arrivées en haut du volcan, on ne voyait même pas nos pieds (et ce n'est pas une façon de parler)

Mais ce fut une course contre la montre: Il était déjà 18h, on n'avait absolument pas le temps de monter le volcan en rando comme on l'avait fait la veille. Comme sur l'île de Paques les habitants sont plus que serviables avec les touristes (98% du PIB de l'île), on a commencé à cherché qui pouvait nous y emmener. Le stop, on en avait fait tous les jours, mais là, avec la boue, on allait pas refaire le coup du taxi de la veille...Il nous fallait absolument un 4x4 avec chauffeur inclus (aucune n'avait son permis avec elle). La proprio de l'endroit où on mangeait des empanadas de fruit de mer a appelé sa nièce, qui nous a emmené (cette nièce, qui avait l'air d'avoir 25 ans, s'est révélée avoir 14 ans...et évidemment pas le permis ;) Le jeu en valait triplement la chandelle, c'est la chose la plus belle que l'on ait vu de ce week-end, et peut être même de ces dernières années...

Le cratère du volcan





Les petroglyphes (gravures sur les rochers)


En haut du volcan se trouve l'ancien village rituel d'Orongo dédié au culte de l'homme-oiseau. Chaque année, à l'arrivée du printemps plusieurs hommes se rendaient à la nage sur l'îlot Motu Nui, visible sur la photo. Celui qui parvenait alors à s'emparer du premier oeuf de Manutara devenait l'homme-oiseau (ou bien le chef de son village le devenait) ou "Tangata-Manu", vivait en réclusion pendant un an et était considéré sacré ("tapu")


Retour au port





Petit resto délicieuuuuux (après 4 jours de riz/soupe en poudre) et pas trop trop cher pour l'île (moins cher qu'en france): Poisson local, petite aubergines confites, poisson au curry...C'est la première (et la dernière fois) où j'ai mangé de la cuisine fine au Chili, quelque chose d'un peu élaboré (à part au resto français)

Rapa Nui, 3ème jour: hou la gadoue la gadoue la gadoue

C'est le 3ème jour que les choses ont commencés à se gater: Il s'est mis à pleuvoir. Beaucoup. Tout le temps. On avait pas vraiment envisagé le climat tropical sous cette angle là, mais en y repensant...Surtout en camping, et avec un minimum de vêtement, on s'est senti un peu...Boueuses. Mais nous avons achetés des capes de pluie, et nous sommes parties voir le grand volcan de l'Ile de Paques: Tout le monde disait que son cratère est magnifique. Problème: En arrivant au cratère, on ne le voyait pas. On ne voyait rien d'ailleurs, même pas nos pieds. On avait donc marcher deux heures pour être à 50 cm d'un cratère que le brouillard cachait. Dépitées, on est redescendues, et on s'est baladées dans le village.

Une grotte sur le chemin



Après avoir glander une bonne partie de l'aprèm, nous nous sommes réveillées: Nous ne pouvions pas rien faire de notre après midi alors qu'on avait fait tout ce chemin pour aller 4 jours sur l'île! Seulement un seul ahu, l'ahu Akhivi, nous restait à voir (c'est leseul ahu qui regarde vers l'exterieur, vers la mer, à priori parce qu'il regarde les 1ers arrivants sur l'île). Nous avons commencé à marcher sous la pluie et à faire du stop ("Vamos hasta el ahu taviki..eu no aviki..tsatski...), la nuit commençait à tomber, les automobilistes nous disaient que c'était bien loin. Nous avons donc appelé un taxi, qui nous a dit "pas de problème"! Puis "aaa c'est là où mon collègue a du être dépanné tout à l'heure, le chemin est quasi impraticable. Mais pas de problème!"

Nous voici donc à l'ahu (faisant, avec nos capes de pluies rouges, blanches et bleues les drapeaux de la Hollande, de la France, du Chili...)

Et evidemment, sur le retour, la voiture zig-zagait à cause de la boue, a failli couler dans les flaques qui arrivaient à la moitié des portières, etc...ET ce qui devait arriver arriva: incapable de passer la montée tellement le chemin était boueux. Voila comment six filles ont fini, dans la nuit rapa nuit, a pousser le petit taxi dans la montée, tout en glissant de tout notre long dans la boue...


On est allé faire nos courses ensuite dans cet état là, et heuresement que tout le monde était scotché au match de sélection pour la coupe du monde, on est passé presque innapercues malgré notre total-look rambo.

Rapa Nui, 2ème jour: La visite guidée

La richesse de l'isla de Pascua, lo interesante, c'est sans aucun doute son mystère. Mais c'est aussi sa limite pour des touristes: Pas d'indications, pas de directions, rien. Du coup, c'est un passage quasi obligé de prendre un guide. Certaines d'entre nous rechignaient passer une journée entière avec un guide pour plus de 30 euros par personne (et pour une fois, la radine, ce n'était pas moi ^^), mais tout le monde était enthousiasme et plus que satisfait à la fin de la journée: Nous nous sommes rendues compte que le 1er jour, nous avions manqués plein de choses, pour des problèmes d'orientation, mais surtout pour des problèmes d'observations et de savoir. Sur cette île, aucune pierre ou presque n'est là au hasard: Ce que tu crois être un rocher est un moais pas fini, un caillou est en fait un pietroglyphe (pierre gravée, presque sculptée) ou la ruine d'une maison. Notre guide, un chilien ayant fait des études d'anthropologie, nous a permis de voir tout ça, et nous a compté tout ce qu'il se sait aujourd'hui sur l'île et sa culture (je vous en parlerais pas plus ici, je vous laisse regarder les photos: Y'a internet et wikipedia pour ça: http://www.jeanhervedaude.com/Ile%20de%20Paques%20le_petit_musee.htm)




Un cercle de pierre: Pour les cérémonies funéraires.


Des moais pas finis


Les ruines d'une maison typique de l'époque avant la découverte de l'île par les européens. ces maisons, ou vivait toute la famille, étaient très basses (bien moins d'1m de haut), et ressemblaient comme deux gouttes d'eau à des barques renversées, sans ouverture, sauf l'entrée que vous pouvez voir devant)








La carrière où étaient fabriqués les moais. Le grand mystère est la distance entre la carrière et la côte: comment déplaçaient ils les moais jusque là?


"ne marchez pas sur le moais"








Un longues oreilles: il représente un ancien chef










Un des moais les plus anciens, on ne sait pas si il représente un ancêtre comme les autres ou une divinité, un esprit.




Un ancien volcan derrière la carrière, et sa lagune au milieu.





L'ahu (l'autel) avec le plus de Moais de l'île. Comme TOUS les ahus de l'île, il a été réstauré (désolé de casser un mythe, mais il est primordial de savoir que lorsque les européens sont arrivés sur l'île, tous les moais étaient déjà tombés et beaucoup étaient abimés). Ce site a morflé après le tremblement de terre de valparaiso, qui a provoqué un tsunami jusque là. Les japonais ont entièrement retauré le site.







Une plage, comme partout en polynésie. Ya juste un peu plus de moais qu'ailleurs...




Les trois collocataires :)