vendredi 15 janvier 2010

Iguazu: Allez donc au Cuba Libre!













Après plus d'une journée de bus (Pumamarca-Jujuy-Salta-Iguazu), nous arrivons aux fameuses chutes...
Une chaleurs qui n'est plus seche mais humide et lourde, des touristes partout à ne plus savoir qu'en faire.
Direction el Camping (El viejo americano, 19 pesos/personne et par tente, luxueux, il parait qu'il est bcp mieux que le pindo que tout le monde deconseille)
Le soir, l'orage est au rendez vous, et une branche quasi tombe. Et le lendemain, direction les fameuses chutes...ça coûte les yeux de la tête, et c'est un peu trop disneyland à mon goût, mais comment ne pas tomber amoureux d'un tel paysage...Surtout, en bas des chutes, au delà de la beauté, c'est à la force, à la puissance de la nature qu'on est confronté.
Après avoir passé la matinée à mitrailler de photos les chutes et la gorge du diable, et comme il nous reste un peu de temps avant la fermeture du parc, nous décidons de profiter du beau temps pour faire le 3ème circuit, sauvage par rapport aux deux autres, si touristiques. Mauvaise idée: A peine arrivées à la cascade, le ciel commence à s'obscurcir tout à coup. Et nous n'avons pas le temps de nous mettre en maillot que le tonnerre gronde. Fort. Très fort. On se rhabille et commence à faire marche arrière. Mais un pluie diluvienne nous tombe dessus, la terre du sentier se transforme en bout, et des éclairs traversent le ciel en permanence. Je ne suis pas très inquiète, même si petit à petit la boue nous arrive jusqu'aux genoux, contrairement à Heloise qui récite à tout bout de champ des ave maria. Mais en pensant à voix haute: "Dis donc, cet arbre allongé au milieu du chemin, il n'était pas là à l'aller", et en entendant Helo hurler qu'un éclair est tombé juste à côté d'elle, je commence à courir plus activement, et je me mettrais bien à réciter moi aussi des ave maria. Et je dois avouer que j'ai quelques pensées morbides: Personne ne sait où nous sommes, et pas un chat sur le sentier. A bout d'un moment, nous voyons enfin la route, le bitume, et c'est un énorme soulagement.
Mais le scénario catastrophe n'est pas fini: Mes jambes, sous la boue, ont doublé de volume (bon, d'accord, c'est une exagération). Les petites plaques rouges qui avaient attiré mon attention à l'aller sont devenues de TRES GROSSES plaques rouges. Nous voilà en route, paniquées, vers le dispensaire du parc. On tourne quelque temps devant, avant de comprendre que oui, ce bâtiment désaffecté est bien le Poste de Secours. On escalade un peu pour entrer, et un gardien va chercher le médecin. La quarantaine, type barbie, écoutant Kelly Minogue dans son "cabinet" et que nous venions probablement de réveiller de sa sieste. Je dois remercier Heloise que j'ai du mordre lorsque son assistante, une grosse femme noire, me parlait d'une manière incompréhensible et en rigolant avec sa seringue à la main, pendant que je regardait les araignées au plafond, et que l'électricité s'est coupée lorsqu'elle m'a piquée...
J'ai du rester quelques temps boueuse, sur le lit de ce poste de secours, à attendre de dégonfler un peu, regardant avec effroi mes jambes mutantes, voyant le déluge tomber par la fenêtre, avant d'entendre le conseil médical le plus original de ma vie de la part de Barbie Docteur qui jouait avec son portable: "Pour vous changer les idées, allez donc danser ce soir au "Cuba Libre"!
Comme on dit ici...jaja!

3 commentaires:

  1. Et c'est ainsi qu'une légende est née : Marion Croft (on a aussi évoqué Indiana Marion), l'aventurière intrépide qui n'a peur de rien, et qui danse au mileu des éclairs (au Cuba Libre ??)

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  2. Et poète avec ça:"au delà de la beauté, c'est à la force, à la puissance de la nature qu'on est confronté".C'était quoi finalement,allergie,bestiole...Moi les seringues c'est pas mon truc!

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  3. quelle horreur! et on ne sait même pas ce qui pique!!! et tu aurais pu faire une allergie à la piqûre!et le toubib barbie, est-ce que c'etait vraiment un médecin!!
    quel courage!

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